Appel du 18 juin: Hacktivation générale

Un petit hommage à la sauce Hacktivateurs à cette date historique du 18 juin… Et si nous faisions preuve du même engagement pour changer nos organisations:

Sans nous prendre au sérieux voici un appel à l’hacktivation générale. Twittez l’article ou la vidéo avec le hashtag #HacktivationGenerale si notre démarche a du sens pour vous.

« Makestorming », tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le corporate hacking !

Marie-Noéline Viguié et Stéphanie Bacquère, fondatrices de Nod-A se sont lancées ! « Makestorming », le guide pratico-pratique sur le Corporate hacking, bourré de témoignages, retours d’expérience et de conseils sort le 24 mai; c’est un bouquin optimiste et pragmatique pour retrouver le plaisir de travailler et une véritable inspiration pour les intrapreneurs qui veulent faire changer les choses de l’intérieur. Elles m’ont proposé d’en écrire la préface. Ce que j’ai accepté avec plaisir. Je vous en livre quelques extraits et vous incite à venir débattre avec 200 bougeurs de lignes et hacktivateurs le 24 mai à 18H30 à l’occasion de la soirée de lancement.

« Début 2012 : je me souviens de la première fois où j’ai découvert sur Internet ce  que Marie-Noéline et Stéphanie défendaient. Je venais de lancer un dispositif pour expérimenter la mise en mouvement de l’intelligence collective dans l’entreprise au service de l’innovation. De leur côté, elles venaient de « hacker » le Musée des Arts décoratifs de Paris avec Muséomix pour présenter les oeuvres au public sous un jour complètement nouveau. J’ai eu envie de les rencontrer et de creuser ce truc un peu dingue à première vue, mais qui… marchait ! (…) C’est cela, la touche nod-A : une approche « maker » faite de visualisation et de prototypage pour donner du corps aux idées et gagner en agilité. On place les collaborateurs en situation de faire et plus seulement de penser … Avec pragmatisme et enthousiasme ! (…) Comme elles, nous sommes nombreux à avoir travaillé en mode test and learn, parfois dans l’ombre, contre vents et marées, pour que cette révolution prenne corps chaque jour un peu plus. Depuis plusieurs années, nous avons oeuvré, chacun à notre niveau, pour faire reconnaître la force de ces modes de travail de rupture au travers de résultats concrets. Nous nous sommes souvent heurtés à des légalistes, gardiens de l’ordre établi, à des sceptiques, à des sourires en coin… On nous a pris parfois pour des « bobos » un peu perchés, on nous a traités d’utopistes, de doux rêveurs… Peu importe ! On y croyait, on commençait à avoir des preuves que ça marchait, et on a poursuivi notre entreprise ! Il n’y a pas plus réaliste que l’utopie des makers. Et il n’y a pas plus pragmatique que le corporate hacking. Il ne s’agit pas seulement de faire des choses sympathiques,parce qu’on ne change pas le monde avec ça. On change le monde en faisant autrement, et surtout en faisant pour de vrai. Avec ténacité, audace et bienveillance.

Bientôt, le corporate hacking ne sera plus seulement une alternative aux modèles traditionnels : il deviendra presqu’une injonction. Mais une injonction tellement enthousiasmante ! Car il ne s’agira pas de se soumettre à un nouveau modèle : nous devrons l’inventer collectivement pour développer l’engagement individuel, libérer les talents en nous appuyant sur le plus grand nombre (et pas seulement sur les cadres et les managers) pour développer une performance durable et responsable. Les bases de ce modèle sont déjà connues, et vous les retrouverez dans ce livre : il s’agit d’imaginer de nouvelles façons de travailler en développant la confiance et des collaborations nouvelles. D’autoriser les erreurs et de multiplier les occasions d’apprendre. De dépasser l’innovation purement technologique pour retrouver une innovation collective et ouverte basée sur l’expérience. De donner le pouvoir à ceux qui font et d’embarquer tous les collaborateurs pour créer ensemble de la valeur partagée. D’entrer pleinement dans l’ère du « co », du partage et de la générosité. Pour cela, il faut d’abord accompagner et amplifier encore la prise de conscience, notamment des organisations. Il faut aussi faire vivre un vrai mouvement, pour que les hackers vaillants, les intrapreneurs et autres rebelles constructifs trouvent des alliés dans et à l’extérieur de leur organisation. Il faut enfin démocratiser les outils de l’intelligence collective : partager les expériences des uns et des autres, capitaliser et essaimer ce qui a ou n’a pas marché, transmettre nos outils et méthodes à ceux qui veulent passer à l’ « Hacktion » .

Les défis des hackers sont d’inspirer, de partager et d’outiller : c’est pour cela qu’avec une dizaine d’autres agitateurs et makers, nous avons créé les Hacktivateurs en décembre 2015 . Notre association regroupe déjà plus d’une centaine d’ « impertinents bienveillants»,  passionnés par les opportunités qu’offre notre époque. (…). Il y a une phrase de Peter Drucker que j’utilise souvent : « La raison d’être d’une organisation est de permettre à des gens ordinaires de faire des choses extraordinaires ». Ces « gens ordinaires », ce sont nous tous. Nous n’avons pas de cape sur le dos, nous ne sommes pas des super héros et nous n’avons aucune envie de le devenir. Nous sommes tous une partie de la solution, nous avons chacun la possibilité de faire des choses, pas forcément la révolution, mais de prendre des initiatives qui, mises bout à bout, finissent par transformer profondément le système. Nous voulons que les choses bougent, s’améliorent pour le bien de chacun et de tous. Commençons par bouger nous-mêmes. Tentez l’expérience, et vous verrez : on est souvent surpris de ce dont on est capable ; on est surpris aussi de ce que peuvent apporter les autres quand on entre dans une logique de partage et d’intelligence collective. Le corporate hacking, ce n’est pas seulement briser un carcan pour challenger l’existant et faire changer les règles : c’est avant tout appartenir à une communauté de faiseurs, devenir les maillons d’un cercle vertueux, en s’inspirant de quelques pionniers et en inspirant d’autres personnes à son tour.

Marie-Noéline et Stéphanie font partie de ces personnes qui m’ont inspirée depuis près de huit ans. Aujourd’hui, à mon tour, je vous invite à rejoindre le mouvement des corporate hackers. Ce livre est là pour vous y aider, pour vous accompagner au travers de témoignages et d’outils ! « La vie est une aventure audacieuse ou elle n’est rien », écrivait Helen Keller.

Vous avez envie d’en savoir plus, alors Hacktion et RDV le 24 mai à 18H30 pour la soirée de lancement avec plein d’Hacktivateurs !

Pour participer au lancement, inscrivez-vous ici !

Dans quel monde vit-on ? Contexte d’hacktivation

Après le panel initial des initiatives et leur philosophie, à l’automne 2015, vient une envie printanière d’évoquer les #CivicTech, #EdTech, #FinTech, #MedTech, #GreenTech… Mots-dièse d’un changement de paradigme en La Mineur.

Rêve + Évolution = Révolution

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Le digital soft power vaut main de fer dans un gant de velours : bien éduquées, dotées d’une forte conscience sociale, les radicalités font leur chemin sans violence, avec détermination… Souverainement et loyalement (mots empruntés à Francis Jutand qui indique que les « Liberté » et « Égalité » évoluent vers Souveraineté et Loyauté : choix individuels en respect du bien commun).

Concrètement, on vit dans un festival d’initiatives innovantes parfois contradictoires ; comme une vague impression cacophonique face à la multiplicité et la rapidité des transformations à l’œuvre… Les technologies & sciences associées s’imbriquent et se répondent : blockchain, data, impression 3D, intelligence artificielle, objets connectés, réalités virtuelle et augmentée, réseaux sociaux, robotique… ne sont pas exclusives les unes des autres. Elles se mêlent, interagissent, ouvrant de vastes champs des possibles.

Innovation + Innovation = INNOVATIONS… Progrès ?

Aux délires eschatologiques transhumanistes et post-humanistes répond une formidable espérance agissante, l’hyperhumanisme. Vertiges des métamorphoses… Quelle convergence des rêves individuels et collectifs, quelle synchronisation des rythmes d’évolution ?

Dans l’éducation, la #EdTech, éclairée des progrès de la psychanalyse et des neurosciences, poursuit le rêve de l’apprentissage personnalisé pour tous, tout au long de la vie. Loin de la tentation paresseuse de ne plus rien mémoriser « parce que Google sait tout », les pédagogies alternatives se conjuguent très bien avec les #EdTech. Ainsi cet article montre-t-il comment les plateformes collaboratives permettent d’exprimer les 8 types d’intelligence humaine… Nous sommes tous douée.s d’intelligence ! Avec Timescope, la réalité virtuelle est mise au service de l’Histoire. Voyager dans le temps… Arriver à Bastille et découvrir le paysage de nos ancêtres, pour mieux dessiner celui de nos descendants… Experience immersive.
En famille, les enfants en garde alternée communiquent avec leurs parents via smartphones dès le plus jeune âge en langage emoji ; messages-émotions, avec ou sans photo. Communication visuelle, relationnelle, à distance #DigitalNative.

La #CivicTech souhaite redorer l’éthique politique, (re)légitimer les voix citoyennes en progressant vers un Gouvernement Ouvert, dialogue entre toutes parties prenantes, soutenu par les outils numériques (data, réseaux sociaux, etc.) C’est le défi engagé de République Citoyenne pour ne citer qu’eux. Vox populi n’est pas vox Dei, mais chacun.e a son mot à dire dans l’élaboration des lois le concernant. De plus, l’analyse des données publiques vaut meilleure qualité des services rendus, des infrastructures mises à disposition ; les conversations numériques citoyennes s’organisent sur les réseaux sociaux, au gré de rencontres et de hashtags, #NuitsDebats, #NotreDemocratie ou #DebateTech, par exemple. Immanquable, le « printemps mondial » @GlobalDebout, prise d’assaut des places municipales comme un ras-le-bol général qui s’efforce d’être constructif.

 

Remarquables, les efforts concertés de Bitnation, UNHCR, OHCHR et UNPO pour aider les migrants https://bitcoin.fr/bitnation-en-aide-aux-refugies/
D’où la question : les Civic Tech sont-elles l’avenir de la démocratie ? 

Les #FinTech promettent quant à elles de pourvoir les services financiers d’une nouvelle éthique et de rendre les banques plus efficaces. Les partenariats entre banques et #FinTech se développent, étant entendu qu’ils ne seront performants qu’en mode gagnant-gagnant.

Les #MedTech digèrent les progrès de la génétique et explorent le potentiel des data, de l’intelligence artificielle et des objets connectés pour une médecine prédictive, préventive et curative très performante, au plus près de nos attentes… D’autant plus que, dotés d’objets connectés, nous pourrons mesurer nous-mêmes notre bien-être. Quant aux handicaps, ils sont en passe d’être réduits. Peut-être bientôt un réseau santé européen appuyé sur la technologie Blockchain ?

Les routes de la #GreenTech sont solaires, et trouvent des solutions ressources et climat. La #SmartAgriculture est climato-intelligente. La #FoodTech n’est pas bien loin… Qui souhaite encore ingurgiter des pesticides et autres additifs douteux ? Scio promet d’être notre 6ème sens supplémentaire.
Notable, en passant, le parallèle entre la permaculture et le lean management

Les idéologies convergent, à base de bien-être, confiance, équité, libre-arbitre, respect, responsabilité, transparence… L’être humain au cœur des préoccupations. EnVie. Et j’aime voir dans ces utopies le respect de la biodiversité, de la richesse humaine dans toute sa complexité, le désir fou de son sain développement… Quitte à puiser dans des ressources extra-terrestres. Et si nous devenions une civilisation extra-planétaire ? 

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L’éthique des GAFA (23 ans déjà !) n’est pas irréprochable mais on gagne à s’inspirer de leurs pratiques. Compte tenu de leur puissance de frappe, les rêves de leurs dirigeants sont gages d’un impact positif majeur. A suivre, le souhait des équipes de Mark Zuckerberg (Facebook) de connecter toute la planète à Internet. Retour aux sources de l’utopie numérique… Le numérique est-il le conte de fées du XXIe siècle ? Du bon grain à moudre avec @hervefischer

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Nous rêvons, nous imaginons mille dénouements, mais les technologies ne vivent que par nos usages… Le digital ne rend pas con si on ne cède pas à la facilité, au culte de l’immédiateté, au désir d’ubiquité. Savoir raison garder, ne pas perdre de vue l’essence humaine… Et conserver l’exigence d’apprendre. A lire, cette histoire de la Grande Disruption, par Jean-Michel Billaut 

 

Ainsi comprend-t-on la vaste étendue de la réalité couverte par une « formation » en vogue aujourd’hui : l’acculturation digitale. D’intérêt général. D’ailleurs, peut-être aurez-vous la curiosité de vous inscrire au MOOC Culture Digitale @LearnAssembly ?

> Call to #hacktion!

Agitateurs, entrepreneurs… Hacktivatrices !

Loin de la niaise candeur, du conformisme de bon aloi et de l’extrême métal, les entrepreneurs, figures emblématiques des 3ème et 4ème révolutions industrielles, hackers, font résonner une nouvelle mélodie planétaire, souvent plus sage et respectueuse de la complexité humaine et des différents écosystèmes.

Au sein des entreprises, l’entrepreneuriat se décline sur un mode flexisécure, l’intrapreneuriat. De belles réussites sont énoncées dans le livre « Transformer l’entreprise de l’intérieur« , avec une stricte définition : « l’intrapreneur social est un salarié qui développe, au sein de son entreprise, une activité innovante susceptible d’apporter une solution durable à un problème de société. Cette innovation sociale, intégrée dans le cœur de métier de l’entreprise, se caractérise par un modèle économique propre, visant, a minima, à couvrir les coûts du projet, et favorisant la participation des collaborateurs de l’entreprise qui sont invités à y apporter leur expertise. » Emmanuel de Lutzel, co-auteur avec Valérie de La Rochefoucauld-Drouâs, est également membre des Hacktivateurs.

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Nod-A, makestorming, corporate hacking

Les corporate hackers, moutons à cinq ou sept pattes au genre inclassable, ne rentrent pas forcément dans les lignes de cette définition… Souvent doué.e.s, reliant « têtes et cœurs », théories et pratiques, elles/ils remplacent les murs par des moulins à vent et tracent de nouvelles voies d’action collective pour tantôt réaligner, tantôt faire basculer, toujours bousculer (Grande Disruption à l’œuvre… « Faut pas zarmer » :)) Tous profils à l’œuvre, mais pas de misanthropes ! #HauteQualitéHumaine

 

Peu de (personal) marketing addicts chez les corporate hackers ; plutôt une ambiance de marketing responsable. Les stratégies d’influence sont appréciées dans leur valeur ajoutée aux combats menés, mais « savoir, faire, (savoir-)voir et partager » priment sur les logiques excessives de personal branding… Quelques-uns parmi tant d’autres, les hackers sont trop conscients des enjeux contemporains, et soucieux du respect de leur intimité.

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Ainsi les corporate hackers déclinent-ils les #CivicTech, #EdTech, #FinTech, #GreenTech, #MedTech, … au sein des organisations en conscience des besoins humains, et dotés des compétences utiles.

Tel conseiller RH adepte de data analysis décidera de relier ses référentiels classiques aux réseaux sociaux internes pour mieux connaître chaque salarié et mieux le servir (développements personnel et professionnel : formation, mobilité, temps et espace de travail,…) #EdTech. Quid des dirigeants qui ne considèrent pas les salarié.es comme des clients de l’entreprise ?

Tel médecin du travail établira une communication électronique personnalisée au fil de l’eau avec ses patients et fera la promotion des objets connectés anti-stress, mesurant en temps réel l’impact des activités et rencontres sur les personnes #MedTech. Au grand dam des facteurs de stress ainsi démasqués, qui devront être traités.

Telle communicante libérera la parole avec doigté grâce aux outils numériques pour une meilleure connaissance des attentes du terrain, une plus grande proximité entre Top Managers et opérationnels. Expression garantie de toutes les intelligences ! #CivicTech. Tant pis pour les DG adeptes des décisions prises unilatéralement en tour d’ivoire.

Telle responsable logistique introduira des vases connectés sur les bureaux et choisira avec soin les plantes utiles, afin de réaliser des économies d’eau tout en garantissant un environnement de travail agréable, détoxifié #GreenTech. Dans un premier temps, les dépenses mobilières en pâtiront.

Les hackers, entrepreneurs et intrapreneurs, n’ont pas fini de raconter de belles histoires en amenant d’autres conteurs et acteurs dans leur sillage… Et au-delà. Les élèves sont susceptibles de dépasser les maîtres

Les chemins numériques, jalonnés de hacks en tous genres, sont porteurs d’avenir. Au féminin aussi, quoique puisse suggérer l’illustration du tweet ci-dessous 🙂

D’ailleurs, l’association Les Hacktivateurs compte autant de femmes que d’hommes… Et le comité fondateur est mixte !…  PLACE À L’HACKTION (mot féminin) !