AG Hacktivateurs dec. 2018 : TOP table ronde sur l’intrapreneuriat et TALK inspirant d’Olivier Bas

Table ronde

Quels sont les objectifs des programmes intrapreneurs  : stimuler l’innovation interne ou nouveau business ? 

Quels sont leurs réels impacts : transformation collective ou individuelle? Quelles bonnes pratiques ou erreurs à éviter ?

Intrapreneurs : Siham LAUX (La Poste) & Gauthier SARTORIUS (Crédit Agricole)

Entreprises : Nicolas BRY (Orange) & Thomas CHAPPUIS (Société Générale) 

Prestataires : Jean Noel CHAINTREUIL (Change Factory) & Clémence DUBOSCQ (Corporate for Change)

Animation Hacktivateurs :  Gilles Delalloy et Virginie Coll       

Oui il y a différents types de programmes d’intrapreneuriat !!

  • ceux à vocation changement de culture en faveur de l’innovation, par exemple la Petite Fabrique animé par Corporate for Change
  • Et ceux ayant pour objectif la création de nouveaux business pour une entreprise, comme le programme d’intrapreneuriat d’Orange animée par  Nicolas Bry

Mais même avec un objectif business, l’impact sur la culture interne est palpable !

Nicolas Bry de ORANGE raconte les 2 barcamps internes à l’origine de la définition du projet : les collaborateurs y ont rappelé  que l’open innovation commence au sein de l’entreprise! L’intrapreneuriat, c’est le droit à l’innovation pour tous les salariés ! Les collaborateurs en parlent, cela devient une possibilité qui fait germer un changement culturel.

Le programme Orange, choisit des Intrapreneurs qui deviendront des patrons autonomes sur leur projet,  accompagnés sur 18 mois avec une aide certaine en termes de mise à disposition de moyens.

Depuis le début du programme, 4 projets sont devenus des business de 1m€ , peu en regard du CA du Groupe Orange mais très significatif pour les collaborateurs internes.

Ainsi cette année avec la sélection de deux porteurs de projets africains, c’est toute les entités africaines qui se sont senties engagées.

Chez Corporate for Change, version intrapreneur de l’association Ticket for change, fait en sorte que les intrapreneurs portent le changement en entreprise vers des activités à impact.

Pour que l’intrapreneur puisse mener son projet, il faut une changement culturel interne énorme ! Il faut aux intrapreneurs de la résilience, de l’assiduité et de l’engagement car ils sont confrontés aux pratiques établies. Ainsi, pour Clémence Duboscq, accompagner un programme d’intrapreneuriat revient à créer les conditions pour qu’un maximum de personnes puissent monter leur projet , rêver et travailler autrement.

Pour Jean Noel Chaintreuil de Change Factory il y a eu une évolution des attentes vis-à-vis des programmes d’intrapreneuriat . Au démarrage les programme sont centrés sur la réussite des projets présentés. Maintenant l’objectif se focalise sur les hommes, faire en sorte qu’ils évoluent et se réalisent. Ainsi, aux États Unis l’intrapreneuriat relève maintenant rarement d’une démarche d’innovation.

Pour Thomas Chappuis de la Société Générale, non les intrapreneurs ne sont pas des entrepreneurs! L’objectif est d’apporter de la liberté et casser les silos  pour modifier la façon de faire au sein de l’entreprise et de l’organisation hiérarchiques. Les projets sont sortis dans les incubateurs avec des coach externes et des bootcamps intensifs pour casser le moule corporate ce qui s’avère très bénéfique. 

Les qualités du coach d’intrapreneurs sont  sa capacité à  accompagner les individus et les équipes à travailler ensemble. Les méthodes sont bien sûr importantes : apprendre à gérer un  projet d’innovation, se centrer sur le client via le design thinking, développer de façon agile, suivre une démarche de test and learn, savoir recruter les ressources complémentaires … Mais  l’ accompagnement de la personne sur ses motivations et son projet sont les éléments essentiels.

Mais quel est le vécu des intrapreneurs?

L’intrapreneur n’a pas de super pouvoirs mais des super vouloirs !

Pour Gauthier Sartorius, intrapreneur Crédit Agricole,  le programme lui a permis une mobilisation personnelle pour l’amener à réaliser un nouveau projet professionnel dans une boite qu’il aime. L’intrapreneuriat a abouti  dans son cas à un projet d’offre interne, mais l’accompagnement lui a permis de démultiplier sa capacité à constituer les réseaux internes et externes pour faire avancer un projet innovant !

Pour Siham Laux, intrapreneure La Banque Postale,  le programme a aboutit à la création d’une entreprise mais de façon indépendante. Elle quitte ainsi l’entreprise avec un accompagnement de création d’entreprise après l’accompagnement intrapreneur de 18 mois. De fait, si l’objectif de création de business était l’objectif affiché du programme intrapreneuriat du Groupe la Poste, la sortie en tant qu’entrepreneur n’était pas prévue ! Un positionnement salarié mais une dynamique de chef d’entreprise , ce n’est pas simple à gérer. Et une fois le goût de l’autonomie d’entreprendre pris, il est bien difficile de rester dans l’organisation.

Oui tout le monde partage le fait que la sortie du programme est le moment le plus délicat à gérer. 

Ainsi, pour le programme Société générale, organisé avec des échéances go/no go, la plus grande difficulté est de gérer l’arrêt du financement du projet, même bon dans l’absolu mais qui au final ne répond pas aux objectifs de l’entreprise. Les sponsors internes ont alors une rôle clé dans l’accompagnement des équipes sur la suite ainsi que les RH qui face à l’ampleur du programme ont été amenés à se mobiliser pour assurer la suite .

Dans d’autres cas, le retour se fait sans valorisation RH de l’expérience intrapreneuriat, la personne retrouve son poste d’origine avec beaucoup de frustrations!

Comme dans un pacte d’associés, tout devrait être écrit dans le contrat au démarrage. Car il y a aussi un risque de non suivi du programme dans l’entreprise : changement des équipes en charge de l’intrapreneuriat comme au Groupe La Poste, tout change alors que le mode de sortie des promo précédentes n’avait pas été contractualisé.

Il faut donc établir  des contrats d’exit du programme et des dispositifs de valorisation. Ainsi chez Orange, un certificat est délivré pour valoriser l’expérience intrapreneuriat quelque soit la sortie, en BU avec un sponsor interne, ou en retour interne.

Olivier Bas L’envie une stratégie!!

Présentation très riche sur la gestion des émotions comme clé de succès des dynamiques personnelles et collectives positives Olivier BAS, chez Havas, #Liketonjob, l’envie une stratégie

Pour les entrepreneurs, l’envie génère une réussite qui génère des émotions positives. Alors l’envie se propage au collectif.

Il faut enclencher la dynamique collective sous le prisme du climat émotionnel positif car nous appréhendons le monde avec nos émotions.

Un climat émotionnel positif se préserve avec les mots : attention à tous les mots qui génèrent des émotions négative (un petit, n’ayez crainte, pas de problème, ..)

Pour créer un climat émotionnel positif de changement, il faut créer les conditions de la sécurité psychologique. Dans le cadre du projet Aristote de Google, visant à évaluer les clés pour la performance d’une équipe il a ainsi été identifié qu’il est essentiel de valoriser l’initiative :

  • « si je me trompe je ne suis pas pénalisée » 
  • « Si je fais un effort , en contrepartie j’ai une récompense alors j’ai un motif d’action ». La récompense est évaluée à niveau personnel, selon une  équation individuelle non transmissible aux équipes. 

Mais un climat émotionnel positif ne veut pas dire, mou ou consensuel. Non la capacité à gérer les conflit, les prise de décision : la peur de la confrontation fabrique de faux consensus qui génèrent de vraies confusions.

En situation de confort, les types de comportements démontrés sont ceux  habituels, ceux contraints par l’environnement, mais aussi de nouveaux comportements peuvent être adoptés et ce de façon équitable 1/3, 1/3, 1/3.

Mais en situation de transformation la peur provoque un recentrage sur les comportements habituels qui prennent le dessus, 60% au détriment des comportements nouveaux qui tombent à 10% ! A l’opposé de ce qui est nécessaire dans ce contexte !!

Il y a donc un besoin majeur à valoriser ceux qui ont des comportements nouveaux et que l’on peut trouver notamment au sein des intrapreneurs!

La révolution actuelle est plus culturelle que technologique, agir ou subir à nous de choisir !

Le salaire de la peur

LeSalaireDeLaPeur-Hactivateurs

Il est peut-être exagéré de s’appuyer sur le film d’Henri-Georges Clouzot, « le salaire de la peur » pour introduire le sujet de la peur du « Corporate Hackeur » ou de l’intrapreneur, mais cette image présente le mérite de relativiser nos peurs et c’est l’objectif de cet article. En effet, dans ce film, Mario, Jo, Luigi et Bimba, sont missionnés pour transporter 400 kg de nitroglycérine sur les routes tortueuses et délabrées d’Amérique du sud. La situation doit être assez rare dans nos grands groupes, certes, mais la panique d’un des personnages – Jo – peut nous éclairer. Après une série d’épreuves, Jo refuse la mission et gagne de facto le statut officiel du lâche de cette histoire. Il affirme être payé pour avoir peur! Ce qui fera le titre du film et bien sûr du roman dont il est tiré.

Sommes-nous payés pour avoir peur ?

Rien dans nos contrats ne justifie le fait d’avoir une peur qui nous tiraille soit de manière permanente, soit dans des moments plus ponctuels parce que l’on présente notre projet – ou ses mauvais résultats – devant un hiérarchique ou parce que l’on voit que notre service a un déficit de performance et aura du mal à atteindre ses objectifs cet année. Et pourtant, et pourtant… La peur, la trouille ou la pétoche, quel que soit son nom, est omniprésente dans nos entreprises. Elle interfère avec notre capacité à prendre des décisions. Elle nous fait aussi perdre le contrôle de nous-même et elle intervient à tous les niveaux. Elle peut être provoquée par une situation, par individu ou par un groupe d’individus. Elle n’a pas que des effets négatifs car parfois elle nous grise et elle éveille nos sens.

Et pour l’intrapreneur ou le « Corporate Hackeur » ?

Les questions qui reviennent de manière récurrente dans le cas de l’intrapreneur ou du « Corporate Hackeur », qui ont pour pratique de jouer avec les limites de l’entreprise, sont :

Comment faites vous pour oser ? N’avez vous pas peur ?

On pourrait répondre oui ou non mais ce serait un peu trop rapide. De quelles peurs parle-t-on ? Peur d’être jugé, peur de mal faire ou de se tromper, peur de la hiérarchie ou des collègues, peur de se faire virer ?

La peur d’être jugé

Si vous faites évoluer vos entreprises ou si vous adoptez une façon de faire différente de la norme locale : il va exister 3 catégories de personnes, ceux qui vous féliciteront, ceux qui vous trouveront cavalier et les indifférents.

La peur de faire mal ou de se tromper

Si vous expérimentez de nouvelles approches, autrement dit, si vous faites quelque chose pour la première fois , il est fort probable que vous fassiez mal ou que vous vous trompiez. C’est inhérent au protocole d’apprentissage que vous mettez en œuvre. Souvenez-vous :

FAIL =  First Attempt In Learning

Ces deux premières peurs sont moins anxiogènes dans un cadre expérimental ou plus simplement quand vous réalisez des maquettes ou des essais. Si ces peurs persistent malgré la pratique, vous pouvez aussi aider un Hackeur ou intrapreneur plus aguerri que vous,  ou sinon consultez :).

La peur de l’incertitude

Effectivement, expérimenter, lancer un collectif dans l’entreprise ou goûter à l’aventure de l’innovation représentent des actions à forte incertitude. Et oui,  tout ce qui nous entoure n’est pas contrôlable et c’est ce qui est magique et qui stresse nos entreprises. Sur ce plan vous devez apprendre à être ambidextre. Il y a des projets planifiables et d’autres non. Une approche salvatrice et dé-stressante est celle des petits pas. Elle consiste à faire des micro investissements sur les actions risquées, de façon à ne pas perdre grand chose si l’on échoue. D’autant plus quand l’action est courte et frugale, qu’elle passe sous le radar et qu’elle est aussi accessible par tous.

La peur de la hiérarchie

Et oui, il y en a qui font peur. On peut déjà s’étonner de cette situation : est-ce normal d’avoir peur au delà de la stimulation ?

Mais sur cette peur il y a une grande quantités d’options possibles que l’on peut considérer comme peu anxiogènes pour des Hackeurs ou intrapreneurs débutants.

  • Si vous n’êtes pas obligé de demander l’autorisation ne le faites pas ! Surtout quand vous recevez l’injonction : allez, prenez des initiatives. Par contre présentez votre action quand elle a réussi et pas dans les phases correctives.
  • Trouvez des alliés. A plusieurs c’est plus facile à porter et le nombre permet aussi de déminer les objections de vos détracteurs de manière efficace. L’intelligence collective c’est possible !
  • Découpez votre action en petites actions plus admissibles.

Trois petits points pour vous expliquer que cette liste dépend de vous et que si vous faites jouer votre créativité vous trouverez des voies de contournements en grand nombre.

La peur d’être viré

Celle-là elle fait peur ! Et bien oui, nous avons un crédit, une famille. Être viré serait un drame.  Franchement connaissons-nous beaucoup d’exemples de personnes virées parce qu’elles ont travaillé sur une de leurs initiatives ?

Monsieur le juge, ce salarié a été irresponsable : il a cherché à expérimenter, sans autorisation, une nouvelle méthode pour améliorer la rentabilité de l’entreprise !

Sur ce point il doit, bien sûr, exister des exceptions. Il faut être conscient, tout de même, que « virer » en France n’est pas chose aisée et surtout sur des motivations aussi faibles. Ensuite,  il faut aussi être clair avec soi-même. Il faut être responsable dans ses actions et être très clair sur leurs motivations. Si vos actions sont argumentées en fonction de valeurs créées pour l’entreprise et que vous ne franchissez pas de limites légales, le risque est très limité voire inexistant. Maintenant être viré d’une entreprise qui ne vous laisse pas expérimenter, faire des erreurs ou apprendre, serait-elle une mauvaise chose ?

D’un point de vue général

Pour résumer cet article et aussi donner une approche assez efficace pour contrer ces peurs, on peut affirmer que ces peurs ne sont pas très rationnelles même si l’on ne peut pas nier leurs existences. Il existe un niveau de peur qui est constructive (stress positif, adrénaline) et la ressentir n’est pas un drame et est souvent preuve que vous faites quelque chose qui change la donne dans votre entreprise. Et il y a une part de peur inhérente à la responsabilité, qui, quand elle est maîtrisée, se nomme simplement le doute.

Maintenant se laisser envahir par la peur au point de n’être plus en capacité de proposer de nouvelles idées, des façons de faire évoluer votre travail ou innover n’est pas admissible. Évacuer cette peur paralysante n’est pas simple mais on peut remplacer ces peurs par d’autres qui iront dans le sens de votre envie.

Vous pouvez en effet remplacer :

  • La peur d’être jugé par la peur de ne pas créer de la valeur,
  • La peur de l’incertitude par la peur de ne rien faire,
  • La peur de vous tromper ou de mal faire par la peur ne plus apprendre,
  • La peur de la hiérarchie par peur ne pas exprimer vos talents,
  • La peur d’être viré par la peur de perdre le sens.

 

 

 

Appel du 18 juin: Hacktivation générale

Un petit hommage à la sauce Hacktivateurs à cette date historique du 18 juin… Et si nous faisions preuve du même engagement pour changer nos organisations:

Sans nous prendre au sérieux voici un appel à l’hacktivation générale. Twittez l’article ou la vidéo avec le hashtag #HacktivationGenerale si notre démarche a du sens pour vous.

Agitateurs, entrepreneurs… Hacktivatrices !

Loin de la niaise candeur, du conformisme de bon aloi et de l’extrême métal, les entrepreneurs, figures emblématiques des 3ème et 4ème révolutions industrielles, hackers, font résonner une nouvelle mélodie planétaire, souvent plus sage et respectueuse de la complexité humaine et des différents écosystèmes.

Au sein des entreprises, l’entrepreneuriat se décline sur un mode flexisécure, l’intrapreneuriat. De belles réussites sont énoncées dans le livre « Transformer l’entreprise de l’intérieur« , avec une stricte définition : « l’intrapreneur social est un salarié qui développe, au sein de son entreprise, une activité innovante susceptible d’apporter une solution durable à un problème de société. Cette innovation sociale, intégrée dans le cœur de métier de l’entreprise, se caractérise par un modèle économique propre, visant, a minima, à couvrir les coûts du projet, et favorisant la participation des collaborateurs de l’entreprise qui sont invités à y apporter leur expertise. » Emmanuel de Lutzel, co-auteur avec Valérie de La Rochefoucauld-Drouâs, est également membre des Hacktivateurs.

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Nod-A, makestorming, corporate hacking

Les corporate hackers, moutons à cinq ou sept pattes au genre inclassable, ne rentrent pas forcément dans les lignes de cette définition… Souvent doué.e.s, reliant « têtes et cœurs », théories et pratiques, elles/ils remplacent les murs par des moulins à vent et tracent de nouvelles voies d’action collective pour tantôt réaligner, tantôt faire basculer, toujours bousculer (Grande Disruption à l’œuvre… « Faut pas zarmer » :)) Tous profils à l’œuvre, mais pas de misanthropes ! #HauteQualitéHumaine

 

Peu de (personal) marketing addicts chez les corporate hackers ; plutôt une ambiance de marketing responsable. Les stratégies d’influence sont appréciées dans leur valeur ajoutée aux combats menés, mais « savoir, faire, (savoir-)voir et partager » priment sur les logiques excessives de personal branding… Quelques-uns parmi tant d’autres, les hackers sont trop conscients des enjeux contemporains, et soucieux du respect de leur intimité.

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Ainsi les corporate hackers déclinent-ils les #CivicTech, #EdTech, #FinTech, #GreenTech, #MedTech, … au sein des organisations en conscience des besoins humains, et dotés des compétences utiles.

Tel conseiller RH adepte de data analysis décidera de relier ses référentiels classiques aux réseaux sociaux internes pour mieux connaître chaque salarié et mieux le servir (développements personnel et professionnel : formation, mobilité, temps et espace de travail,…) #EdTech. Quid des dirigeants qui ne considèrent pas les salarié.es comme des clients de l’entreprise ?

Tel médecin du travail établira une communication électronique personnalisée au fil de l’eau avec ses patients et fera la promotion des objets connectés anti-stress, mesurant en temps réel l’impact des activités et rencontres sur les personnes #MedTech. Au grand dam des facteurs de stress ainsi démasqués, qui devront être traités.

Telle communicante libérera la parole avec doigté grâce aux outils numériques pour une meilleure connaissance des attentes du terrain, une plus grande proximité entre Top Managers et opérationnels. Expression garantie de toutes les intelligences ! #CivicTech. Tant pis pour les DG adeptes des décisions prises unilatéralement en tour d’ivoire.

Telle responsable logistique introduira des vases connectés sur les bureaux et choisira avec soin les plantes utiles, afin de réaliser des économies d’eau tout en garantissant un environnement de travail agréable, détoxifié #GreenTech. Dans un premier temps, les dépenses mobilières en pâtiront.

Les hackers, entrepreneurs et intrapreneurs, n’ont pas fini de raconter de belles histoires en amenant d’autres conteurs et acteurs dans leur sillage… Et au-delà. Les élèves sont susceptibles de dépasser les maîtres

Les chemins numériques, jalonnés de hacks en tous genres, sont porteurs d’avenir. Au féminin aussi, quoique puisse suggérer l’illustration du tweet ci-dessous 🙂

D’ailleurs, l’association Les Hacktivateurs compte autant de femmes que d’hommes… Et le comité fondateur est mixte !…  PLACE À L’HACKTION (mot féminin) !

Le Hacking par l’illustration

Certains peuvent voir dans le Corporate Hacking des pratiques très subversives qui vont à l’encontre des interdits les plus profonds de l’entreprise. Il existe néanmoins des initiatives qui peuvent s’avérer efficaces, certes elles peuvent chatouiller mais tout autant provoquer des prises de conscience et générer des effets très intéressants dans l’organisation.

Un exemple simple est d’aider son environnement à assimiler des informations inhabituelles ou jamais prises en compte. Vous pouvez mettre en poster des études externes, réaliser des infographies sur des tendances ou même mettre en évidence les paradoxes de l’entreprise. Nous avons réalisé un poster pour vous permettre de découvrir ou redécouvrir l’étude Gallup sur l’engagement des salariés dans un contexte d’entreprise.

EtudeGallupEnImage

Le poster ci-dessus, qui présente aussi notre ambition en tant qu’Hacktivateurs de promouvoir le Corporate Hacking, révèle aussi quelques détails et principes du corporate hacker.

Nous n’avons pas attendu d’être infographistes pour réaliser cette illustration et nous n’avons jamais travaillé dans la communication. Principe 1 : non respect de la territorialité des compétences (cf Collaboratif en pluridisciplinaire et principe de base des makers).

Le travail que nous réalisé est la transposition des données d’une étude en une mise en scène plus parlante. Principe 2 : tangibilisation et visualisation des idées, changez le média de vos idées.

Ensuite, nous l’avons dessinée avec ce que l’on avait sous la main, ici un powerpoint (hé oui ! avec un peu de photoshop). Principe 3 : Pose-toi la question de ce que tu peux faire avec les moyens existants, le manque de moyens rend ingénieux (cf Effectuation ou comportement Maker).

Puis nous l’avons testée. Nous avons eu des feedbacks qui nous ont démontré que notre production n’était pas parfaite mais nous avons eu une majorité de feedbacks positifs qui prouvaient que le poster marchait suffisamment pour être utilisé et qu’il était accueilli positivement. Principe 4 : Avoir soif de feedbacks et tester en permanence ses idées (Un mix d’ Intrapreneuriat, et du principe de « Fail early, Fail often » du Lean Start up).

On a corrigé immédiatement ce qui était à notre portée, sans remettre au lendemain les correctifs, et surtout nous n’avons pas intégré de refontes trop importantes qui auraient eu comme conséquence de différer l’Hacktion (action de Hacking ). Principe 5 : Le mieux est l’ennemi de l’Hacktion , fait plutôt que parfait !

Phase suivante : implémenter l’agent pertubateur dans l’environnement. Pour cela, imprimez le poster et affichez-le dans votre bureau. Surveillez les réactions, et allez à la pêche des conversations engendrées par ce nouvel élément perturbateur ! Vous pouvez aussi tenter l’affichage sauvage (un peu plus transgressif mais cela peut produire une contre-réaction). Au pire si le poster ne produit pas l’effet escompté, vous n’aurez pas perdu trop de temps et, quoi qu’il en soit, vous aurez créé un poser sympa. Il est possible que vous ayez introduit le virus du corporate hacking dans votre organisation et que l’un de vos colLègues s’accapare votre pratique pour pousser à son tour d’autres messages. Et, si jamais quelqu’un vous en demande un exemplaire, ou que vous le voyez se diffuser dans l’organisation voire à l’extérieur, vous pourrez engager une autre Hacktion !

En résumé, voici les 5 Principes du Corporate Hacking selon les Hacktivateurs 

  • Principe 1 : Ne pas respecter la territorialité des compétences, cassez les silos !
  • Principe 2 : Tangibiliser et visualiser ses idées, changez le média de vos idées
  • Principe 3 : Se poser la question de ce que tu peux faire avec les moyens existants, le manque de moyens rend ingénieux
  • Principe 4 : Avoir soif de feedbacks et tester en permanence ses idées (Un mix d’ Intrapreneuriat, et du principe de « Fail early, Fail often » du Lean Start up).
  • Principe 5 : Le mieux est l’ennemi de l’Hacktion , fait plutôt que parfait !