Échec et Hack

Échec et Hack

Nous vous avions déjà parlé de certains éléments inhérents à la vie du corporate hacker comme le « mission statement », la peur et quelques Hacks ; vous avez également pu lire quelques lignes sur les conditions et outils propices à « l’hacktion », moteur des Hacktivateurs.

En cette période de surchauffe qu’est la rentrée, nous avons choisi d’aborder un élément essentiel de la vie d’un Hacktivateur : l’ÉCHEC. En majuscules pour mettre en évidence son impact sur notre état d’esprit.

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Est-ce la faute de Descartes ?

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Pauvre Descartes, que vient-il faire là ? En quoi serait-il responsable de nos difficultés à faire bouger les lignes et à insuffler une dynamique entrepreneuriale au sein de nos grandes organisations ? Lui qui a largement façonné nos façons de penser et inspiré nos méthodes scientifiques, que lui reprocher ? C’est en allant faire un tour du côté des sciences de la complexité, que l’on comprend à quel point notre cartésianisme nous bride, quand il s’agit de dessiner le futur.

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3 petits hacks pour la rentrée

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La rentrée de Septembre est un bon moment pour préparer des Hacktions qui nous permettront de finir l’année en beauté. C’est donc avec plaisir que nous partageons avec vous 3 recettes de Corporate Hacking qui pourraient être susceptibles de vous aider à bouger les lignes dans votre entreprise.

Les 3 Hacks présentés dans cet article ont le mérite d’être subtils car ils vous permettront de générer des effets très intéressants sans pour autant révéler votre intention subversive, de « faire danser l’éléphant » (comme le dit si bien Héloïse Lauret, une de nos Hacktivatrices).

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Bretagne Pays de Loire : call to Hacktion

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Accueil

Nous voilà partis pour le premier afterwork du collectif Bretagne Pays de Loire, en cette date du 11 Juillet qui restera gravée dans les mémoires !  L’équipe d’organisation (Maxime Bernard, Mark Harling, Eric Le Houssine) est sereine, détendue et  prête pour son premier événement, accueilli par le  Startup Palace à Nantes.

Visite puis présentation de l’Association Les Hacktivateurs

Notre afterwork débute par une visite du Startup Palace. Ses créateurs font découvrir à une vingtaine de personnes ce lieu destiné à faciliter les collaborations entre les startups et des entités issues de grands groupes. Après notre petite marche (nous n’avons pas testé les trottinettes en libre service), nous profitons du beau temps et de la terrasse pour faire connaissance avec un  petit icebreaker tout en dynamisme. De  retour en salle,  Mark  présente  l’Association, sa génèse, ses valeurs et ses objectifs. Maxime aborde les notions d’intrapreunariat et de corporate hacking, deux des trois piliers d’hacktion des Hacktivateurs. Ces deux notions sont illustrées par quelques exemples concrets, afin de mettre en évidence  le côté « maker » des membres de l’association, qui passent eux-mêmes à l’action.

Les ateliers

Une fois cette introduction terminée, il est temps de passer à la mise en pratique du troisième pilier d’Hacktion de l’Association : l’intelligence collective. En petits groupes, les participants de l’afterwork vont exprimer leurs attentes par rapport à l’Association, donner leur vision du fonctionnement au regard des spécificités de l’écosystème local, et découvrir les différents types de hacks identifiés et recensés par Fabrice Poussière, l’un des membres fondateurs, porte-parole des Hacktivateurs.

Pour finir cette soirée déjà bien remplie, nous profitons de nouveau de la terrasse pour un apéro debrief « sponsorisé », une fois n’est pas coutume, par Laurence Pineau, Hacktivatrice présente.

Feedbacks

Les retours sont positifs; plusieurs participants se sont retrouvés dans les valeurs de l’association,  d’autres se sont découverts une vocation de corporate hacker, ou se sont rendus compte qu’ils étaient déjà passés à l’hacktion avant de nous rencontrer. Sur ce bilan plus que satisfaisant, rendez-vous est pris en septembre pour la prochaine rencontre locale des Hacktivateurs. Reste juste à caler la date.

Le Mind Map issu des ateliers

Attentes du Groupe Hacktivateurs Bretagne Pays de Loire.jpeg

Le salaire de la peur

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Il est peut-être exagéré de s’appuyer sur le film d’Henri-Georges Clouzot, « le salaire de la peur » pour introduire le sujet de la peur du « Corporate Hackeur » ou de l’intrapreneur, mais cette image présente le mérite de relativiser nos peurs et c’est l’objectif de cet article. En effet, dans ce film, Mario, Jo, Luigi et Bimba, sont missionnés pour transporter 400 kg de nitroglycérine sur les routes tortueuses et délabrées d’Amérique du sud. La situation doit être assez rare dans nos grands groupes, certes, mais la panique d’un des personnages – Jo – peut nous éclairer. Après une série d’épreuves, Jo refuse la mission et gagne de facto le statut officiel du lâche de cette histoire. Il affirme être payé pour avoir peur! Ce qui fera le titre du film et bien sûr du roman dont il est tiré.

Sommes-nous payés pour avoir peur ?

Rien dans nos contrats ne justifie le fait d’avoir une peur qui nous tiraille soit de manière permanente, soit dans des moments plus ponctuels parce que l’on présente notre projet – ou ses mauvais résultats – devant un hiérarchique ou parce que l’on voit que notre service a un déficit de performance et aura du mal à atteindre ses objectifs cet année. Et pourtant, et pourtant… La peur, la trouille ou la pétoche, quel que soit son nom, est omniprésente dans nos entreprises. Elle interfère avec notre capacité à prendre des décisions. Elle nous fait aussi perdre le contrôle de nous-même et elle intervient à tous les niveaux. Elle peut être provoquée par une situation, par individu ou par un groupe d’individus. Elle n’a pas que des effets négatifs car parfois elle nous grise et elle éveille nos sens.

Et pour l’intrapreneur ou le « Corporate Hackeur » ?

Les questions qui reviennent de manière récurrente dans le cas de l’intrapreneur ou du « Corporate Hackeur », qui ont pour pratique de jouer avec les limites de l’entreprise, sont :

Comment faites vous pour oser ? N’avez vous pas peur ?

On pourrait répondre oui ou non mais ce serait un peu trop rapide. De quelles peurs parle-t-on ? Peur d’être jugé, peur de mal faire ou de se tromper, peur de la hiérarchie ou des collègues, peur de se faire virer ?

La peur d’être jugé

Si vous faites évoluer vos entreprises ou si vous adoptez une façon de faire différente de la norme locale : il va exister 3 catégories de personnes, ceux qui vous féliciteront, ceux qui vous trouveront cavalier et les indifférents.

La peur de faire mal ou de se tromper

Si vous expérimentez de nouvelles approches, autrement dit, si vous faites quelque chose pour la première fois , il est fort probable que vous fassiez mal ou que vous vous trompiez. C’est inhérent au protocole d’apprentissage que vous mettez en œuvre. Souvenez-vous :

FAIL =  First Attempt In Learning

Ces deux premières peurs sont moins anxiogènes dans un cadre expérimental ou plus simplement quand vous réalisez des maquettes ou des essais. Si ces peurs persistent malgré la pratique, vous pouvez aussi aider un Hackeur ou intrapreneur plus aguerri que vous,  ou sinon consultez :).

La peur de l’incertitude

Effectivement, expérimenter, lancer un collectif dans l’entreprise ou goûter à l’aventure de l’innovation représentent des actions à forte incertitude. Et oui,  tout ce qui nous entoure n’est pas contrôlable et c’est ce qui est magique et qui stresse nos entreprises. Sur ce plan vous devez apprendre à être ambidextre. Il y a des projets planifiables et d’autres non. Une approche salvatrice et dé-stressante est celle des petits pas. Elle consiste à faire des micro investissements sur les actions risquées, de façon à ne pas perdre grand chose si l’on échoue. D’autant plus quand l’action est courte et frugale, qu’elle passe sous le radar et qu’elle est aussi accessible par tous.

La peur de la hiérarchie

Et oui, il y en a qui font peur. On peut déjà s’étonner de cette situation : est-ce normal d’avoir peur au delà de la stimulation ?

Mais sur cette peur il y a une grande quantités d’options possibles que l’on peut considérer comme peu anxiogènes pour des Hackeurs ou intrapreneurs débutants.

  • Si vous n’êtes pas obligé de demander l’autorisation ne le faites pas ! Surtout quand vous recevez l’injonction : allez, prenez des initiatives. Par contre présentez votre action quand elle a réussi et pas dans les phases correctives.
  • Trouvez des alliés. A plusieurs c’est plus facile à porter et le nombre permet aussi de déminer les objections de vos détracteurs de manière efficace. L’intelligence collective c’est possible !
  • Découpez votre action en petites actions plus admissibles.

Trois petits points pour vous expliquer que cette liste dépend de vous et que si vous faites jouer votre créativité vous trouverez des voies de contournements en grand nombre.

La peur d’être viré

Celle-là elle fait peur ! Et bien oui, nous avons un crédit, une famille. Être viré serait un drame.  Franchement connaissons-nous beaucoup d’exemples de personnes virées parce qu’elles ont travaillé sur une de leurs initiatives ?

Monsieur le juge, ce salarié a été irresponsable : il a cherché à expérimenter, sans autorisation, une nouvelle méthode pour améliorer la rentabilité de l’entreprise !

Sur ce point il doit, bien sûr, exister des exceptions. Il faut être conscient, tout de même, que « virer » en France n’est pas chose aisée et surtout sur des motivations aussi faibles. Ensuite,  il faut aussi être clair avec soi-même. Il faut être responsable dans ses actions et être très clair sur leurs motivations. Si vos actions sont argumentées en fonction de valeurs créées pour l’entreprise et que vous ne franchissez pas de limites légales, le risque est très limité voire inexistant. Maintenant être viré d’une entreprise qui ne vous laisse pas expérimenter, faire des erreurs ou apprendre, serait-elle une mauvaise chose ?

D’un point de vue général

Pour résumer cet article et aussi donner une approche assez efficace pour contrer ces peurs, on peut affirmer que ces peurs ne sont pas très rationnelles même si l’on ne peut pas nier leurs existences. Il existe un niveau de peur qui est constructive (stress positif, adrénaline) et la ressentir n’est pas un drame et est souvent preuve que vous faites quelque chose qui change la donne dans votre entreprise. Et il y a une part de peur inhérente à la responsabilité, qui, quand elle est maîtrisée, se nomme simplement le doute.

Maintenant se laisser envahir par la peur au point de n’être plus en capacité de proposer de nouvelles idées, des façons de faire évoluer votre travail ou innover n’est pas admissible. Évacuer cette peur paralysante n’est pas simple mais on peut remplacer ces peurs par d’autres qui iront dans le sens de votre envie.

Vous pouvez en effet remplacer :

  • La peur d’être jugé par la peur de ne pas créer de la valeur,
  • La peur de l’incertitude par la peur de ne rien faire,
  • La peur de vous tromper ou de mal faire par la peur ne plus apprendre,
  • La peur de la hiérarchie par peur ne pas exprimer vos talents,
  • La peur d’être viré par la peur de perdre le sens.