Corporate Hacking: Commencez par le Why

On peut parler Corporate Hacking pendant des heures, se réjouir d’avoir fait bouger les lignes ou d’avoir gagné le droit d’expérimenter dans de bonnes  conditions dans nos entreprises, on peut traiter de la technique et des méthodes (on le fera dans les prochains articles) mais ce serait passer à coté de l’essentiel: le sens de votre action.

Parlons de votre Why et de votre motivation. Si vous connaissez Simon Sinek,  je n’aurai pas à vous en convaincre. Et si vous ne le connaissez pas encore, sachez que vous avez besoin d’être au clair avec vous-même avant de faire évoluer la culture de votre entreprise et ce, pour plusieurs raisons.

La première des raisons est que, si vos actions ont du sens, vous serez motivé (et vous en aurez besoin). On sait bien que la motivation intrinsèque est un carburant beaucoup plus puissant que les autres!

N’oublions pas non plus que bien connaitre son but et son objectif aide à définir une stratégie. L’analogie du coureur se pose bien comme exemple : on ne fera pas la même course sur un marathon selon qu’on cherche juste à le terminer ou à obtenir un chrono (bien qu’on cherche dans les deux cas a depasser ses limites). Il  en ira de même pour votre hacktion en fonction de votre objectif a court  ou  long terme.

Ensuite, le sens de vos actions et votre motivation, vous donneront une capacité d’entrainement. Ceux qui partagent le sens de votre action, seront tentés de vous suivre.

Votre mission statement (ou profession de foi) est analogue à un pitch business. Ce petit texte très court, exprimé avec la force de la conviction, est un média puissant pour communiquer son enthousiasme et donner envie.

Voici un outil qui vous aider à formuler cette quête de sens :

MissionStatementHacktivateursTéléchargez l’image

Même si j’insiste sur le fait que ce travail est d’abord à faire par vous et pour vous, je partage la première version de mon mission Statement personnel. Tout simplement pour que vous ayez un exemple et qu’il n’y a aucune raison de le garder secret dans mon cas précis.

Avant j’essayais d’appliquer l’ensemble des processus de l’entreprise puis un jour, j’ai vu que les processus et les dogmes dominants freinaient dans certains cas l’innovation. Ce jour-là,  j’ai compris que la sécurisation du business model en cours empêchait la prise de risque et rendait totalement schizophrène le management et l’organisation. Alors j’ai décidé d‘étudier et de définir des dispositifs qui permettent aux entreprises d’expérimenter sans anxiété et aussi de ne plus avoir peur. Depuis, ce qui guide mon action, c’est la valeur (définition étendue) que je suis capable de créer pour mon entreprise et ses parties prenantes et les petits moments de bonheur qui en découlent.

Mon nom de Corporate Hacker est Ackhenaton

Ensuite, je garde les itérations plus récentes pour moi et j’espère que vous saurez pardonner les faiblesses du premier jet. Ensuite pour éviter tout ambiguïté, mon nom de corporate hacker est là surtout pour me rappeler que je ne dois éviter de me prendre trop au sérieux et parce que je l’aime bien.

Maxime et Fabrice

Agitateurs, entrepreneurs… Hacktivatrices !

Loin de la niaise candeur, du conformisme de bon aloi et de l’extrême métal, les entrepreneurs, figures emblématiques des 3ème et 4ème révolutions industrielles, hackers, font résonner une nouvelle mélodie planétaire, souvent plus sage et respectueuse de la complexité humaine et des différents écosystèmes.

Au sein des entreprises, l’entrepreneuriat se décline sur un mode flexisécure, l’intrapreneuriat. De belles réussites sont énoncées dans le livre « Transformer l’entreprise de l’intérieur« , avec une stricte définition : « l’intrapreneur social est un salarié qui développe, au sein de son entreprise, une activité innovante susceptible d’apporter une solution durable à un problème de société. Cette innovation sociale, intégrée dans le cœur de métier de l’entreprise, se caractérise par un modèle économique propre, visant, a minima, à couvrir les coûts du projet, et favorisant la participation des collaborateurs de l’entreprise qui sont invités à y apporter leur expertise. » Emmanuel de Lutzel, co-auteur avec Valérie de La Rochefoucauld-Drouâs, est également membre des Hacktivateurs.

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Nod-A, makestorming, corporate hacking

Les corporate hackers, moutons à cinq ou sept pattes au genre inclassable, ne rentrent pas forcément dans les lignes de cette définition… Souvent doué.e.s, reliant « têtes et cœurs », théories et pratiques, elles/ils remplacent les murs par des moulins à vent et tracent de nouvelles voies d’action collective pour tantôt réaligner, tantôt faire basculer, toujours bousculer (Grande Disruption à l’œuvre… « Faut pas zarmer » :)) Tous profils à l’œuvre, mais pas de misanthropes ! #HauteQualitéHumaine

 

Peu de (personal) marketing addicts chez les corporate hackers ; plutôt une ambiance de marketing responsable. Les stratégies d’influence sont appréciées dans leur valeur ajoutée aux combats menés, mais « savoir, faire, (savoir-)voir et partager » priment sur les logiques excessives de personal branding… Quelques-uns parmi tant d’autres, les hackers sont trop conscients des enjeux contemporains, et soucieux du respect de leur intimité.

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Ainsi les corporate hackers déclinent-ils les #CivicTech, #EdTech, #FinTech, #GreenTech, #MedTech, … au sein des organisations en conscience des besoins humains, et dotés des compétences utiles.

Tel conseiller RH adepte de data analysis décidera de relier ses référentiels classiques aux réseaux sociaux internes pour mieux connaître chaque salarié et mieux le servir (développements personnel et professionnel : formation, mobilité, temps et espace de travail,…) #EdTech. Quid des dirigeants qui ne considèrent pas les salarié.es comme des clients de l’entreprise ?

Tel médecin du travail établira une communication électronique personnalisée au fil de l’eau avec ses patients et fera la promotion des objets connectés anti-stress, mesurant en temps réel l’impact des activités et rencontres sur les personnes #MedTech. Au grand dam des facteurs de stress ainsi démasqués, qui devront être traités.

Telle communicante libérera la parole avec doigté grâce aux outils numériques pour une meilleure connaissance des attentes du terrain, une plus grande proximité entre Top Managers et opérationnels. Expression garantie de toutes les intelligences ! #CivicTech. Tant pis pour les DG adeptes des décisions prises unilatéralement en tour d’ivoire.

Telle responsable logistique introduira des vases connectés sur les bureaux et choisira avec soin les plantes utiles, afin de réaliser des économies d’eau tout en garantissant un environnement de travail agréable, détoxifié #GreenTech. Dans un premier temps, les dépenses mobilières en pâtiront.

Les hackers, entrepreneurs et intrapreneurs, n’ont pas fini de raconter de belles histoires en amenant d’autres conteurs et acteurs dans leur sillage… Et au-delà. Les élèves sont susceptibles de dépasser les maîtres

Les chemins numériques, jalonnés de hacks en tous genres, sont porteurs d’avenir. Au féminin aussi, quoique puisse suggérer l’illustration du tweet ci-dessous 🙂

D’ailleurs, l’association Les Hacktivateurs compte autant de femmes que d’hommes… Et le comité fondateur est mixte !…  PLACE À L’HACKTION (mot féminin) !